La pierre ceinturée

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Du côté de la Braconne, les habitants de l’endroit soucieux de voir combler leur Grand’Foss en appelèrent un jour aux services du diable en personne.

Rien de plus facile pour celui-ci de transporter sur son dos, bien arrimée, une hotte à la mesure de la tâche !

En échange de cette corvée, les braves gens, sans doute mal inspirés, avaient accepté de livrer leurs âmes et celles de leur descendance au Prince de la nuit. Mais l’esprit paysan avait soufflé une clause de sauvegarde : le travail devait être accompli au chant du coq.

Le diable n’avait-il effectué que son premier charroi et déversé sa première hottée de pierrailles qu’un immense cocorico retentit et trouva son écho dans toute la forêt…

Le coq avait-il pris la lune pour le soleil, ou absorbé un peu de vin généreux ? Nul ne le saura jamais. Mais ce qui est sûr, c’est que la lourde pierre que le diable portait solidement ceinturée sur son échine ne fut jamais précipitée dans le fond et qu’elle reste là, témoin de cet événement. Pour preuve : les empruntes des épaules du Malin et des maillons de la chaine qui l’enserrait.

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La pierre ceinturée

La pierre ceinturée est un menhir renversé qui a subit une christianisation vraisemblablement au Moyen-Age. Il peut se rapprocher des monuments christianisés de Charente Limousine retrouvés à Montrollet et Etagnac. Sur la surface verticale se trouvent une croix chrétienne et la chaine imaginaire du diable et l’emplacement de ses deux épaules.