
Les de la Brosse étaient une très ancienne famille de l’Angoumois. Un Jean de la Brosse épousa Louise Debord qui lui donna six enfants dont Jean qui fut le père de l’apôtre Jean Baptiste né à Magnac le 30 avril 1724.

A 10 ans, le jeune Jean Baptiste fut élevé au presbytère de Jauldes. Il y fit sa première communion en 1735 et y resta quelques années, puis entra pour 4 ans au collège Saint Louis d’Angoulême tenu par des Jésuites. Pour monter dans la hiérarchisation religieuse, il entra en 1740 au noviciat d’Aquitaine à Bordeaux tenu par des Jésuites où il devint novice. Il y cultiva l’humilité, l’obéissance et la mortification. Ses premiers vœux furent passés en 1742 : ils portaient sur l’obéissance, la pauvreté et la chasteté. En 1743, il devenait acolyte, puis portier, puis exorciste en 1746. Il enseigne la philosophie en 1747, il lui manquait la prêtrise.
A cette époque, les Anglais voulaient expulser les Français du Canada ou nous étions arrivés avant eux. La cour de Versailles se souciait peu de cette nouvelle France, ces trois arpents de neige, comme le proclamait Voltaire. Les îles du golfe du Mexique, les Antilles qui nous fournissaient le sucre, importaient bien davantage à la cour.
Le but du R.P de la Brosse était d’évangéliser ces sauvages. Pour communiquer avec eux, il apprit le langage huro-irroquois. Il fut nommé à la Rivière St Jean qui comprenait 4 petite bourgades avec une grosse majorité de la tribu des Abendaquis dont les coutumes et la religion étaient bien loin de la religion chrétienne. Le père de la Brosse viendra au Québec en 1756. Il est alors professeur de philosophie et chapelain de l’hôpital. La guerre éclate, les troupes françaises sous les ordres du général de Moncalm trop peu nombreuses, malgré quelques sucés furent vaincues par les troupes Anglaises du Général Wolf. Les français durent capituler, les Anglais étaient trop nombreux.
Après la chute du Quebec, le R.P de la Brosse se rendit chez les Abenaquis et resta à St François du Lac jusqu’à la signature en 1763 du désastreux traité de Paris. Le canada français devenait colonie Britannique ; de nombreux Acadiens furent expulsés ; ce fut le grand chambardement où moururent beaucoup de français.
En même temps les Jésuites étaient chassés du royaume, leurs biens vendus à Angoulême, ce fut l’anéantissement de l’enseignement dans notre ville.
En 1766, le R.P de la Brosse fut envoyé comme missionnaire à Tadoussac à 100 lieux de la mer et autant de Québec. Les peuples de cette région, les Montagnais étaient peu évangélisés, ils vivaient de pêche et de chasse, ils préféraient les Français aux Anglais. Le R.P de la Brosse fut le dernier missionnaire Jésuite à avoir évangélisé le Saguenay.
En 1782, Jean Baptiste de la Brosse, prêtre, missionnaire de la communauté de Jésus à Tadoussac mourut en odeur de sainteté à l’âge de 58 ans. Il fut inhumé dans la chapelle de Tadoussac.
Les Jauldois peuvent être fiers du R.P de la Brosse qui au nom de sa foi et de la France donna sa vie pour un Canada français.
Vous pouvez également découvrir l’histoire du Père de la Brosse sur le Relais Informations Services (RIS) situé sur la place de la Mairie.